Une histoire de fou France 2015 – 134min.
Communiqué de presse
Une histoire de fou
BERLIN 1921, Talaat Pacha, principal responsable du génocide Arménien est exécuté dans la rue par Soghomon Thelirian dont la famille a été entièrement exterminée. Lors de son procès, il témoigne du premier génocide du 20ème siècle, tant et si bien que le jury populaire l'acquitte.
SOIXANTE ANS PLUS TARD, Aram, jeune marseillais d'origine arménienne, fait sauter à Paris la voiture de l'ambassadeur de Turquie. Gilles Tessier, un jeune cycliste qui passait là par hasard, est gravement blessé.
Aram, en fuite, rejoint l'Armée de libération de l'Arménie à Beyrouth, foyer de la révolution internationale dans les années 80. Avec ses camarades, jeunes arméniens du monde entier, il pense qu'il faut recourir à la lutte armée pour que le génocide soit reconnu et que la terre de leurs grands-parents leur soit rendue.
Gilles, qui a perdu l'usage de ses jambes dans l'attentat, voit sa vie brisée. Il ne savait même pas que l'Arménie existait lorsqu'Anouch, la mère d'Aram, fait irruption dans sa chambre d'hôpital pour lui demander pardon au nom du peuple arménien et lui avouer que c'est son propre fils qui a posé la bombe.
Pendant qu'à Paris Gilles cherche à comprendre et qu'à Marseille Anouch est folle de douleur, Aram entre en dissidence à Beyrouth... jusqu'au jour où il accepte de rencontrer sa victime pour en faire son porte-parole.
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En 1921, Talaat Pacha, homme d’Etat ottoman et principal organisateur du massacre des Arméniens, est exécuté à Berlin par le militant Soghomon Thelirian. La volonté de ce dernier, que la communauté internationale reconnaisse le génocide de son peuple par les Turcs et que les responsables soient poursuivis. Son témoignage poignant lui permet l’acquittement et fait de lui un héros national. Début des années 80, la lutte perdure. Le Marseillais Aram, au grand dam de ses parents, se radicalise. Il rejoint à Beyrouth l’Asala, l’Armée secrète arménienne de libération de l’Arménie, après avoir tué l’ambassadeur de Turquie à Paris. Mais, dans l’explosion, Gilles, un cycliste de passage, est également blessé. Horrifiée, la mère d’Aram, Anouch, retrouve à l’hôpital la jeune victime et lui demande son pardon. Alors qu’une relation se tisse peu à peu entre eux deux, Gilles exprime le désir de rencontrer son bourreau. A l’occasion du centenaire du génocide arménien, Guédiguian poursuit son travail de mémoire sur la terre de ses origines dans ce film ambitieux qui mêle petite et grande histoire. Si la reconstitution du procès initial s’avère quelque peu laborieuse, les conséquences directes du combat à hauteur d’homme touchent davantage. A juste titre, le réalisateur s’interroge également sur la limite trouble entre acte de résistance et terrorisme. Malheureusement pour lui, l’actualité brûlante des attentats parisiens plombe toute son approche.
Pensée du jour : si la cause est défendable justifie-t-elle la violence ?
6.5/10
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