L'outsider France 2016 – 117min.

Communiqué de presse

L'outsider

On connaît tous Jérôme Kerviel, le trader passé du jour au lendemain de l'anonymat au patronyme le plus consulté sur les moteurs de recherche du net en 2008... l'opérateur de marchés de 31 ans dont les prises de risque auraient pu faire basculer la Société Générale voire même le système financier mondial... l'homme condamné deux ans plus tard à cinq ans de prison dont trois ferme et aux plus lourds dommages-intérêts jamais vus pour un particulier: 4,9 milliards d'euros. La chaîne hiérarchique de la « SocGen » s'est défendue d'avoir eu connaissance de ces prises de positions risquées. Pourtant, le trader junior avait le vent en poupe. Fin 2007, chiffres à l'appui, il a fait gagner à la Société Générale 1 milliard et demi d'euros sur l'année écoulée. Du jamais vu dans les salles de marchés de la banque à la Défense. A cette époque, Kerviel est dans une spirale de réussite. Une « bonne gagneuse », une « cash-machine » comme le surnommaient ses collègues. Il est jeune, il a une gueule... celui que tout le monde envie sur le plateau où travaillent les traders, cornaqués par une hiérarchie avec pour devises quotidiennes: « Tu gagnes, je gagne » ou « Qui peut le plus, peut encore plus ». On connaît Kerviel... mais on ne sait rien de Jérôme. Personne n'aurait pu prédire que le jeune Breton parviendrait à devenir trader. Jérôme est né en 1977 dans une banale bourgade de pêcheurs du Finistère. Adolescent sans histoire, il mène une vie ordinaire avec son frère et ses parents, un couple uni et travailleur. Il suivra des études convenables qui le mèneront à un DESS de finance. Il est recruté en 2000 par la Société Générale où on l'affecte au « middle office », sorte de secrétariat chargé de comptabiliser les ordres passés par les prestigieux traders qui officient dans la mythique salle des marchés, considérée à l'époque comme la meilleure au monde sur les produits financiers dérivés. Entré par la petite porte, Jérôme Kerviel va gagner ses galons et sa place en apprenant vite. Très vite.

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Commentaires

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vincenzobino

il y a 8 ans

5.5: Trader: une sacrée maladie.
Société Générale: Jérôme Kerviel, trader ayant le goût du risque et de la folie maladive donne satisfaction à ses supérieurs en spéculant. Tout irait pour le mieux chez ce garçon réservé, si cette folie ne le poussait pas à tenter l'impossible par une sorte de quitte ou double véritable roulette qui va entraîner la perte financière que l'on connaît tous.
Christophe Barratier à la réalisation : il y avait de quoi être surpris quand on connaît la filmographie récente où du magnifique les choristes à la nouvelle guerre des boutons en passant par Faubourg 36, le style de dialogue ne correspondait guère au sujet, d'autant plus avec l'adaptation du livre de Kerviel lui-même qui rend compte des faits sans forcément contenir d'auto-critique sur le bienfait ou non des actes du trader breton.
Et la critique sur le monde de la finance est plutôt féroce à l'image de l'hypocrisie des hauts dirigeants de la banque et en cela, le message sans cesse clamé de la responsabilité de la banque est flagrant, notamment par une séquence de promotion professionnelle véritablement complice.
La où le loup de Wall Street décevait par le côté enquête totalement négligé au profit (hélas) de séquences absurdes, le film de Barratier permet au spectateur de véritablement s'immiscer à la table "royale" avec un mélange de séquences olé olé qui ne manqueront pas d'en agacer mais surtout avec une âme. Ou quand l'humain finit par triompher sur la machine robotique financière.
La reconstitution est spectaculaire mais c'est bien Arthur Dupont, lui-même ancien trader, qui impressionne avec un regard à la Joaquin Phœnix mélangé au sang-froid dont il faut faire preuve (pour ne pas dire de l'inconscience).
A recommander vivement...Voir plus


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