Depuis qu’un événement tragique a détruit sa vie, Lee Chandler mène une vie sombre et solitaire à Boston. Lorsque son frère ainé meurt, il retourne dans sa ville natale pour s’occuper de son neveu, Patrick, abandonné par sa mère depuis des années. Alors qu’il tente de retrouver une place dans la communauté, Lee est hanté par ses démons…

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Manchester by the Sea, c’est Casey Affleck. De la première à la dernière scène, c’est le visage de l’acteur qui hypnotise, capte l’attention, transmet avec une retenue désarmante le mal-être et la profondeur de cet homme perdu. Très remarqué avec Tu peux compter sur moi et surtout Margaret, un film avec Anna Paquin resté inédit de nombreuses années à cause d’une production houleuse, le réalisateur Kenneth Lonergan reste sur les territoires du mélodrame avec cette tragique histoire de familles brisées, fortement ancrées dans un paysage social. La réussite de Manchester by the Sea vient moins de l’histoire, classique, que de la force tranquille qui l’habite. La narration fine, explosée entre présent et passé, contribue à en faire un drame de qualité, douloureux et gracieux, qui forme un écrin sensationnel pour Casey Affleck, de retour dans un grand rôle mémorable après L’Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford. Un grand mélodrame, silencieux mais puissant.