Une vie entre deux oce?ans Nouvelle-Zélande, Royaume-Uni, Etats-Unis 2016 – 133min.

Critique du film

The Light Between Oceans

Critique du film: Geoffrey Crété

Vétéran de la Première Guerre mondiale hanté par ses souvenirs, Tom Sherbourne est envoyé sur l’île isolée de Janus Rock pou devenir gardien du phare. Il s’y installe avec sa femme Isabel, mais leurs projets de vie paisible s’écroulent lorsqu’ils apprennent qu’elle ne pourra avoir d’enfant. Un jour, un bateau s’échoue sur l’île, avec un homme mort et un bébé. Tom et Isabel décident d’enterrer l’inconnu et élever la petite fille, qu’ils nomment Lucy. Mais quelques années plus tard, ils découvriront la vérité: sa mère, qui pense avoir perdu son enfant et ne se doute pas qu’il a été volé…

L’amour dans le cinéma de Derek Cianfrance est semble t-il voué à tourner à la tragédie : les amants torturés de Blue Valentine, les familles brisées de The Place Beyond the Pines. A cheval entre les deux, The Light Between Oceans est pourtant moins subtile et envoûtant : le mélodrame est assumé jusqu’à outrance, avec une histoire tordue, passionnelle et douloureuse qui ronge ses personnages jusqu’à les détruire. Contrairement aux précédents films du réalisateur, la formule classique ne sera ni transcendée, ni dépassée : sans les excellents Michael Fassbender et Alicia Vikander, oscarisée l’année dernière pour Danish Girl, The Light Between Oceans n’aurait sans nul été qu’un mélodrame ordinaire passé inaperçu. C'est ce qu'il est, mais avec une certaine grâce.

04.10.2016

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Commentaires

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aude86

il y a 8 ans

Très belle histoire, servie avec des images splendides et des performances d'acteurs poignantes et justes. On en sort en se questionnant sur l'importance de pardonner et sur la signification réelle de l'amour. Un film idéal pour un dimanche après-midi pluvieux. Cela donne envie de découvrir le livre qui a inspiré ce film.Voir plus


vincenzobino

il y a 8 ans

Au cœur des océans
1916: nommé gardien de phare sur une île perdue le long de l'Australie, Tom et son épouse Isabelle pensent y vivre le bonheur après les épreuves subies par le héros de guerre. Seulement Isabelle effectue deux fausses couches. Croyant toute chance d'être parents anéanties, le naufrage d'une barque le long de l'île et la découverte de ses occupants, dont un bébé, va bouleverser le destin du jeune couple. Seul hic, ce bébé a une mère.
Premier roman de l'australienne Stedmann, il était plus qu'évident que une vie entre deux océans n'échapperait pas a Hollywood. De par sa trame dramatique évoquant tant la réaction face à une situation désespérée comme la perte d'enfants non-nés, l'amour poussant au sacrifice ou la reconnaissance. Si l'approfondissement n'est pas aussi puissant que dans le livre et que certaines libertés sont effectivement prises, l'issue est pleinement respectée (et bouleversa du reste celles et ceux n'ayant pas lu le livre) et c'est le plus important, compte tenu des événements.
Après the place beyond the pines, Cianfrance réussit son immersion sur cette île en particulier grâce à ses interprètes: bouleversante Alicia Vikander, splendide Rachel Weisz et magistral Fassbender peut-être dans son personnage le plus complet, car à de multiples facettes. Photo et musique également impeccables.
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CineFiliK

il y a 8 ans

Pensée du jour : Histoire d’Eau

Tom Sherbourne a survécu aux horreurs d’une Première Guerre mondiale traumatisante. Quêtant le calme et la sérénité, il s’engage en tant que gardien de phare sur la petite île de Janus au large de l’Australie. Aimé d’Isabel, qu’il épouse peu après, le couple serait au firmament du bonheur si ce n’était ces deux fausses couches qui les comblent de désespoir. Un jour, un canot s’échoue avec à son bord le corps d’un homme et un nourrisson en pleurs. Tom et Isabel recueillent la petite fille et la font passer pour la leur. Une décision difficile à prendre et lourde de conséquences.

Que d’eau ici, qu’elle soit dans les vagues, le ciel ou les yeux de ces personnages pliant sous le poids d’une tragédie débordante. Dans la mythologie romaine, Janus est le dieu des choix et du passage. En restant prisonniers de leurs mensonges et vérités, les protagonistes s’écoulent de la joie au malheur autour du thème toujours aussi dévastateur de la parentalité acquise ou innée. En adaptant un best-seller dans le genre, le réalisateur se soumet aux lourdeurs intrinsèques de cette histoire auxquelles il tente tant bien que mal d’échapper en s’inspirant de l’Arbre de vie de Terrence Malick : symbolique de la lumière et de l’environnement, poésie épique, voire divine. C’est parfois réussi, mais le plus souvent noyé sous une musique envahissante, des effets et une narration inutilement appuyés. Demeurent la beauté des paysages néo-zélandais et la qualité de l’interprétation, avec un Michael Fassbender aussi droit que son phare qui incarne avec grande dignité cette figure sacrificielle rongée par le doute et la morale. Les bouées de sauvetage de ce « méleaudrame ».

6/10

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