Au revoir là-haut France 2017 – 115min.
Critique du film
Au revoir là-haut
Adaptation du prix Goncourt de Pierre Lemaitre par Albert Dupontel.
Novembre 1919. Rescapé des tranchées, Albert Maillard tente de retrouver une vie normale à Paris tout en s’occupant de son camarade Edouard Péricourt, qui l’a sauvé sur le champ de bataille. Terriblement défiguré au visage, celui-ci se créé des masques farfelus et vit sous une fausse identité, laissant son père et sa sœur croire qu’il est mort. Lorsqu’il propose à Albert de monter une grande arnaque de monuments aux morts factices à vendre aux municipalités, le duo s’embarque dans une aventure dangereuse…
Une chose est certaine : Albert Dupontel est l’un des cinéastes les plus ambitieux et donc précieux du cinéma français. Quatre ans après 9 mois ferme, le voilà de retour avec un budget conséquent pour adapter le roman de Pierre Lemaître, avec des acteurs de premier plan (Niels Arestrup, Laurent Lafitte, Emilie Dequenne, Mélanie Thierry) et une tonne d’idées. C’est là qu’Au revoir là-haut brille : avec la caméra virevoltante de Dupontel, son goût pour les cadrages précis et les mouvements majestueux, son attention aux détails qui se retrouve dans les décors et les costumes. L’entreprise touche à ses limites d’un point de vue narratif, la faute à une histoire éclatée entre plusieurs sous-intrigues (l’arnaque, la romance, le méchant, le but de la sœur, l’amitié entre les deux hommes) mal accordées. D’où l’impression d’être face à un film beau, mais qui avance à tâtons et passe ainsi à côté de l’émotion attendue.
Votre note
Commentaires
J’aime les films de Dupontel soit en tant qu’acteur ou réalisateur/acteur. Ce dernier m’a laissé un peu sur ma faim. Je n’ai pas retrouvé assez souvent la touche Dupontel. Néanmoins, c’est un film que j’ai bien aimé. (G-22.11.17)
“Le fabuleux destin d’Albert Maillard”
Maillard a survécu à la Première guerre grâce à son camarade Péricourt qui, pour le sauver, laissa son visage sur le champ de bataille. L’armistice signée, tous deux survivent dans un Paris soignant ses blessures. Pour s’en sortir, ils se lancent dans l’escroquerie en proposant aux vivants de fictifs monuments aux morts.
Il était une fois un fabuleux destin. Ayant fui en Afrique dans les colonies françaises, Maillard conte son histoire et nous transporte par ses mots et ses images. L’enfer des tranchées fait de chair et de sang s’ouvre sous nos pieds. La survie a un coût, tout comme le bonheur. Les années folles succèdent à la folie des hommes. La souffrance se fait art quand la gueule cassée devient un bal masqué. On virevolte sans cesse entre le tragique et le comique dans ce tourbillon de décors et de couleurs saturées. Tel un ardent dimanche de fiançailles auquel Jean-Pierre Jeunet aurait pu dire oui. Il y a tant à découvrir sur tous ces personnages troubles et lumineux qu’on aurait aimé les connaître plus encore. De quoi donner l’envie de lire ou de relire le prix Goncourt 2013, source de ce film enlevé.
7.5/10… Voir plus
Dernière modification il y a 7 ans
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