#Female Pleasure Suisse 2018 – 101min.
Critique du film
#Female Pleasure
#Female Pleasure est un plaidoyer, un cri du cœur venant de femmes qui aspirent à une véritable liberté sexuelle et féminine. Marre de se conformer aux attentes, marre d’être martyrisées. Barbara Miller monte aux barricades grâce à 5 femmes.
Pourquoi martyrise-t-on le corps de la femme ? C’est sur cette question que démarre notre périple féministe. Un documentaire qui interroge l’agissement de l’homme sur la femme. Confronter le patriarcat et les religions a quelque chose de très actuel. Alors que le Vatican est mis à mal par de nombreuses plaintes émanant de sœurs, Doris Wagner intervient et annonce elle aussi qu’elle a été violée dans le cercle très « respecté » de l’Église. Des témoignages qui font état d’une réévaluation complète de nos ancêtres, de nos institutions, de la manière dont la femme a été traitée des années durant. La femme a dû se conformer pour plaire à la gent masculine. En Inde, avec Vithika Yadav, il y a une culture du viol qui perdure. La femme est perçue comme un fardeau par les familles de culture hindouiste. Au Japon, mouler votre vagin pour un concept artistique peut vous envoyer en prison. Rokudenashiko nous l’apprend, cette artiste manga, prête à bousculer cette (fausse) pudeur nipponne, démontre l’hypocrisie qui règne au pays du Soleil-Levant.
#Female Pleasure est basé sur un discours trop aseptisé. Loin de dresser un portrait cauchemardesque de l’homme en général, le film aiguise notre vision sur différents sujets brûlants, comme l’excision, expliquée par une Leyla Hussein au bord des larmes. Le parcours de Deborah Feldman a de quoi émouvoir, elle qui a été obligée par sa famille, juive orthodoxe radicale, de se marier avec un homme qu’elle ne désirait pas. Des segments qui forment un portrait universel de la femme. En découle un hymne à la liberté féminine. Quand bien même, si le propos est digne d’intérêt, #Female Pleasure fonctionne plus sur un modèle convenu, parfois lancinant, et scolaire dans sa forme générale.En bref !
La structure voulue par Barbara Miller nous expose une vision éclairée des atrocités faites aux femmes. Le contexte religieux y est égratigné, où la femme est perçue comme impure, la racine de tous les péchés. Aussi, une critique érigée vers l’industrie pornographique et sa mauvaise influence sur les jeunes. Un joli puzzle qui déballe son discours graduellement, avant de souffrir sur la longueur. Bien, mais pas de quoi grimper aux rideaux.
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Commentaires
Brillantissime à l'heure des #me too#
Bravo mesdames il devrait y avoir plus d'oeuvres fortes pour dénoncer ce machisme
Milles mercis!!!!!!!!!
Une bouffée d'air oxygéné à fond!!!!!!
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