CH.FILM

À l’école des Philosophes Suisse 2018 – 97min.

Critique du film

Une belle leçon de vie !

Clélia Godel
Critique du film: Clélia Godel

Ils s’appellent Louis, Kenza, Léon, Chloé et Albiana et pour eux, la rentrée scolaire approche. Ces cinq enfants, tous atteints d’un handicap mental, vont faire leurs premiers pas à l’école devant la caméra du réalisateur suisse Fernand Melgar. Lauréat de deux prix du cinéma suisse pour « EXIT, le droit de mourir » et « Vol spécial », le cinéaste signe un documentaire touchant sur le quotidien d’une école spécialisée de Suisse romande.

Filmé avec une grande pudeur, À l’école des philosophes fait partie de ces documentaires qui vous marquent. Fernand Melgar a suivi cinq nouveaux élèves de la Fondation de Verdeil située dans l’école de la Rue des Philosophes à Yverdon-les-Bains pendant plus d’une année. Grâce à son regard discret, il a parfaitement su mettre en lumière la force et le courage des équipes pédagogiques qui s’occupent des enfants handicapés. Qu’elle soit enseignante, éducatrice spécialisée, psychologue, psychomotricienne ou même stagiaire, chaque personne consacre beaucoup d’énergie à cette école et au bonheur des enfants. Plus qu’un simple travail, il s’agit d’une véritable vocation qui doit permettre aux élèves d’apprendre à vivre ensemble, tout en intégrant les particularités de chacun. Pour cela, ils peuvent compter sur le dévouement de l’ensemble du corps enseignant, qui forme une équipe soudée qui ne cesse de s’entraider.

Bien évidemment, les familles ne sont pas en reste, mais elles apparaissent de manière ponctuelle, principalement pour expliquer leur situation. On entre ainsi dans leur quotidien au détour de conversations qui nous apprennent comment elles ont vécu l’annonce du handicap, comment leur vie a été chamboulée ou comment elles gèrent l’anxiété que représente le début de la scolarité. Mais surtout, ces familles nous transmettent rapidement tout l’amour qu’elles portent à leurs enfants, malgré la différence.

S’il nous montre quelques moments plus difficiles, Melgar a essentiellement choisi de mettre en avant les progrès des enfants, donnant ainsi au documentaire une note positive et pleine d’espoir. Tout comme les parents, on ne peut que rester bouche-bée devant les changements de comportement des enfants et les bienfaits que semble apporter la scolarisation. Qui aurait pu penser au début de l’année que le rituel de l’accueil se déroulerait sans le moindre accros quelques mois plus tard ? La persévérance des enseignantes a donc payé et le résultat final en vaut la chandelle.

En bref ! Sincère, Fernand Melgar évoque la thématique du handicap d’une manière remarquable, sans jamais user du moindre artifice et sans jamais tricher. En capturant les joies du quotidien de ces enfants avec une immense tendresse, À l’école des philosophes nous offre une belle leçon de vie.

13.05.2024

4

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Commentaires

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mariusfanny

il y a 6 ans

On est venu voir le film en famille. Magnifique! On a beaucoup discuté entre nous et notre regard à changé sur ces enfants. Quelle belle leçon de philosophie! Merci aux parents et au enseignants, vous êtes formidable!


higwug

il y a 6 ans

Magnifique !


CineFiliK

il y a 6 ans

« Les enfants particuliers »

Premier jour d’école pour Albiana, Louis, Kenza, Léon et Chloé. C’est un nouveau monde qui s’offre à ces enfants particuliers.

Tous sont marqués par un handicap mental, qu’il soit génétique ou le résultat d’un traumatisme, d’un accident. Tous nécessitent une attention plus que soutenue. Tous ont tant à donner.

La différence peut faire peur et susciter le malaise. L’apitoiement n’est jamais loin. Mais, pendant plus d’un an, la caméra discrète et délicate de Fernand Melgar a suivi du regard ces jeunes écoliers, permettant à leur famille de nous conter leur histoire. Au fil des mois, les bourgeons abimés s’épanouissent et atteignent des sommets inespérés, grâce au tuteur solide que représentent les collaboratrices du centre spécialisé. Le découragement et l’éreintement s’effacent par le progrès. Une descente d’escalier sans chuter, le maintien d’une fourchette ou la restitution d’un bonjour deviennent les plus grandes des victoires. De quoi donner du baume au cœur à ces mères et ces pères remplis d’amour qui, devant les difficultés, ont su ne jamais baisser les bras. Une belle leçon de vie.

7/10Voir plus

Dernière modification il y a 6 ans


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