Les pires prédateurs de l'univers sont maintenant plus forts et plus intelligents que jamais, ils se sont génétiquement perfectionnés grâce à l'ADN d'autres espèces. Lorsqu’ils débarquent sur Terre, seul un équipage hétéroclite d'anciens soldats et un professeur de science contestataire peuvent empêcher l’extinction de la race humaine.

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Au visionnage de The Predator, le constat est très rapide : le long-métrage est malade. Victime de nombreux reshoots et de nombreux imprévus, le film a été malmené durant toute sa production. Nul doute que toutes ces complications se ressentent dans le rendu final qu’il s’agisse du scénario, du montage global et surtout de la cohérence finale.

En effet, après une ouverture très efficace, le long-métrage amorce à côté de son intrigue principale une multitude de sous-intrigues difficilement compatibles. Ainsi, en lieu et place d’une thématique bien exploitée, The Predator se retrouve à mal développer quantité de sujets souvent abandonnés au fil de l’avancée du film ou plus simplement embourbés au milieu de l’ensemble. Et c’est bien dommage tellement le premier acte du film de Shane Black est bien tenu. L’équipe de soldats est rapidement présentée, les enjeux principaux de l’intrigue (même si peu intéressants) mis en place rapidement et l’action ne tarde pas à montrer le bout de son nez.

Malheureusement, à cause de son trop grand nombre d'axes, le film perd clairement en intensité et en dynamique. La succession des séquences manque de fluidité et le montage est particulièrement maladroit. Un enchaînement qui aboutira à un climax final plutôt raté, beaucoup trop sombre pour être parfaitement lisible et aux facilités scénaristiques extrêmement déconcertantes. Et ce, sans parler de l’ultime scène de The Predator, d’un grotesque gênant.

The Predator est donc un véritable gâchis vu son potentiel. Reste ici et là quelques qualités : les dialogues saillants de Shane Black évidemment, la jolie dynamique de groupe entre les soldats et le jeu d'acteurs plutôt correct. Mais finalement, tout cela fait bien peu pour un film d’un tel standing.

En bref ! The Predator n'est ni réussi ni totalement raté. S'il bénéficie d'une première partie amusante et efficace, le film finit par s'enliser dans un scénario peu attrayant et une mise en scène en manque d'inspiration. Un simple divertissement aussitôt vu, aussitôt oublié.