Escape Game Etats-Unis 2019 – 99min.

Critique du film

Y’a-t-il un pilote dans le jeu ?

Sven Papaux
Critique du film: Sven Papaux

Les Escape Game ont le vent en poupe depuis quelques années. Un vrai boom qui a sûrement donné des idées à l’équipe du film…d’Escape Game. Un produit ressemblant aux diverses productions signées du studio Blumhouse, passé maître dans l’horreur soft. Attention à l’indigestion.

Les six participants ont tous un point en commun. Eh non, on ne va pas vous le divulguer, ça serait trop bête de vous priver de ce plaisir. Des personnes aux parcours et aux métiers différents, mais au destin semblable. Nous avons Zoey (Taylor Russell McKenzie), une étudiante un peu timide, Ben (Logan Miller), un employé de magasin raté, Amanda (Deborah Ann Woll), une ex-militaire frappée par un profond stress post-traumatique, Jason (Jay Ellis), un cadre dans une holding financière, Mike (Tyler Labine), un chauffeur de camion, et Danny (Nik Dodani), le petit génie et fan de ce genre de jeu. La récompense : un million de dollars. Beau pactole !

Une salle des plus immersives, entre chaud, froid, tête à l’envers et on en passe ; différents niveaux dans lesquels les participants devront survivre. La majeure partie du temps, Robitel tend vers le film où réalité et fantaisie se jouent de nos malheureux cobayes. Un tour de passe-passe sans réelle inventivité, s’enlisant dans une foule de flashbacks pour relier les différents personnages à leur passé respectif. Tous sont liés par un événement bien distinct - Robitel se charge de nous le rappeler à maintes reprises. Une facture semblable aux studios Blumhouse, Escape Game perd le fil de son intrigue et coule au moment du grand déballage final. Une mise en place correcte, pour verser dans l’une de ces oeuvres typiques de transition pour amorcer une future franchise regrettable.

En bref !

Escape Game lance les hostilités, place ses pions et se casse la figure plus l’histoire s’enfonce dans les différentes chambres du jeu. Prévisible et dénouement bâclé, l’histoire aurait dû jouer davantage sur une distorsion de la réalité, voire temporelle, ou provoquer une vraie réflexion sur les personnes qui tirent les ficelles du jeu. Les assidus des séances de minuit trouveront leur bonheur avec Escape Game, les autres à vos risques et périls.

15.05.2019

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Commentaires

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CineFiliK

il y a 5 ans

“Game over”

Zoey, brillante étudiante au passé traumatisant, reçoit de son professeur une boîte mystérieuse ; l’invitation sophistiquée à participer à une « Escape room » dernier cri, avec 10’000 dollars à la clé. Adversaires ou partenaires, 5 autres élus sont également présents.

Des personnages enfermés dans une pièce, prisonniers du cadre écranique, qu’observent des spectateurs cloîtrés dans une salle sombre. Une mise en abyme vertigineuse à laquelle le réalisateur n’a aucunement pensé. Sans ce filon immersif, il se contente d’un film popcorn, surfant sur la mode ludique de son époque. De quoi amuser le temps d’une mise en place intrigante. Mais faute de pouvoir jouer, on abandonne vite la partie, peu convaincu par ce mélange de Cube, Nerve et Destination finale, qui s’achève, de manière nauséabonde, comme Hostel. Game over. Dommage pour cette scène vertigineuse d’un sens dessus dessous.

5/10Voir plus

Dernière modification il y a 5 ans


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