Shazam! Etats-Unis 2019 – 125min.

Critique du film

Une bouffée d’air frais dans l’univers DC

Théo Metais
Critique du film: Théo Metais

Après le récent « Aquaman » , l’univers cinématographique DC s’étend à nouveau avec son nouveau super-héros teenage dans « Shazam! ». Entre Marvel et DC, au cinéma ou sur vos plateformes de streaming préférées, les super-héros pullulent à n’en plus finir. Rasoirs, désuets ou gonflés à la CGI, « Shazam! », lui, se démarque et se révèle étonnamment efficace.

Sorte de pâle copie de Superman, ce Captain Marvel original déclenche, dès ses premières publications en 1940 dans les Whiz Comics, une guéguerre odysséenne entre les différentes maisons de comics de l’époque. Interdit de publication et laissé à l’abandon, Marvel acquiert finalement les droits du personnage en 1967 et lui développe sa propre ligne de comics, laquelle débouchera d’ailleurs sur le très récent Captain Marvel avec Brie Larson. Plus tard en 1972, DC rachète les droits du Captain Marvel des Whiz Comics et publiera un premier Shazam!: The Original Captain Marvel. Il faudra attendre le « The New 52 » (réforme de l’univers DC en 2011), pour voir l'alter ego de Billy Batson officiellement renommé Shazam.

Un outsider donc, qui ne manque pas d’humour et qui ne cessera de s’amuser des codes super-héroïques. Parfaitement incarné par Zachary Levi, dans sa forme évoluée, ou adorable à 14 ans, en la personne de Asher Angel, l’histoire de ce super-héros et de son acolyte incarné par l'excellent Jack Dylan Grazer est aussi réjouissante qu'inattendue. Nous pensions à un mauvais remake de l’humour à la Deadpool (du moins c'est ce que laissait présager les premières bandes-annonces) mais il n’en sera rien. Shazam! trouvera sa propre (im)pertinence, son humour et le personnage se crée une réelle identité.

Avec un budget moindre comparé aux autres productions de sa trempe ($85,000,000 contre $160,000,000 pour Aquaman ou $152,000,000 pour Captain Marvel), le réalisateur suédois David F. Sandberg révèle une écriture soignée, une mise en scène léchée et des personnages incarnés. Seule peut-être la figure maléfique du Dr. Thaddeus Sivana (Mark Strong) laissera indifférent, trop peu convaincante tant elle déborde d’effets, jusqu’à son introduction dispensable. Dans cette famille d’accueil, le destin du jeune Billy Batson aura une portée salvatrice. Parfois convenu, mais candide et tendrement irrévérencieux, Shazam! saura nécessairement surprendre.

En bref !

Une bouffée d’air frais adolescente dans le paysage super-héroïque. Jamais badass, ni sexy, ni moralisateur, ni manichéen, Shazam! se pose ailleurs et avec humour. Un début plus que prometteur pour la suite.

02.04.2019

3.5

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Commentaires

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CineFiliK

il y a 5 ans

“DCption”

Orphelin de 14 ans, Billy est accueilli dans une famille aimante et nombreuse. Mais l’adolescent, tête brûlée au grand cœur, ne tarde pas à fuguer. Quand le dernier des magiciens le choisit comme successeur, il se transforme, chaque fois qu’il crie « Shazam! », en un trentenaire aux pouvoirs surhumains. De quoi affronter l’infâme Dr. Sivana, adepte des sept péchés capitaux.

Vendu comme un « Deadpool » maison, il y a tromperie sur la marchandise ! Sans irrévérence ni provocante autodérision, le héros ne dépasse jamais ses 14 ans d’âge mental. Mise en place lourdingue, scénario balisé, humour plat, effets datés et costume moche… Pas de quoi sauver le monde. Même ses petits camarades refusent d’apparaître en chair et en os à ses côtés. Il faudra se contenter d’un dessin animé. Aucun coup de foudre pour Mr. Big, plus Supernaze que Superman. Encore une DCption dans l’univers rival de Marvel qui semble avoir définitivement perdu la guerre des studios.

4/10Voir plus

Dernière modification il y a 5 ans


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