Un thriller d'espionnage qui réunit pléthore de stars et truffé de scènes d'action. Sans être leur meilleur film, The Gray Man est indéniablement l’une des œuvres les plus ambitieuses des frères réalisateurs Joe et Anthony Russo.

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Avec un budget de plus de 200 millions d'euros, The Gray Man s’impose, et de loin, comme le film le plus cher jamais produit par Netflix. Conjointement produit par la société AGBO des deux frères, le thriller est à découvrir au cinéma en amont de la sortie sur la plateforme. Pour cet évènement, les Russos, réalisateurs acclamés des films Avengers : Endgame ou Civil War, ont fait le plein de stars, engageant même le célèbre acteur de Bridgerton Regé-Jean Page, pressenti comme le prochain James Bond. Adaptée de la saga littéraire de Mark Greaney, l’histoire a du potentiel pour les diverses suites annoncées, c’est certain. Or la thématique de l’agent spéciale en fuite paraît quelque peu surannée, sinon déjà traitée, depuis les Mission Impossible et autre John Wick. Et The Gray Man n'apporte finalement rien de neuf à cet univers.

Le meilleur du film reste certainement l'alchimie particulière entre Gosling et Evans. Découvrir l'interprète de Captain America dans le rôle de cet antagoniste a quelque chose de passionnant. De sa moue un peu gênante à son sourire maniaque, Evans sort le grand jeu, dévoilant un joli contraste à l'humour corrosif de Gosling. "Es-tu blessé ?", demande Miranda après une confrontation et Gentry de lui répondre avec désinvolture "Non, c'est juste mon ego qui est un peu touché". En définitive, le contrat est clair : The Gray Man se fera le réceptacle d’une action survoltée, d’un peu d’exotisme et de courses poursuites élaborées pour finalement nous détourner du manque flagrant d’originalité.

(Traduit de l'allemand)