Blade Runner 2049 Canada, Hongrie, Royaume-Uni, Etats-Unis 2017 – 163min.
Critique du film
Blade Runner 2049
Los Angeles, 2049. K. est un agent au service de la LAPD, chargé de traquer et mettre hors d’état de nuire de vieux modèles de Replicants, des robots humanoïdes perfectionnés. La découverte d’une mystérieuse boîte cachée par l’un d’eux va le lancer dans une quête vertigineuse, sur la piste de secrets convoités par Neander Wallace, à la tête de l’entreprise qui créé les Replicants…
Défi insensé : réaliser à une suite à Blade Runner, le film de Ridley Scott sorti en 1982 et adapté de la nouvelle de Philip K. Dick, et devenu depuis un classique indétrônable de la science-fiction. Avec Denis Villeneuve (Prisoniers, Sicario, Premier contact) à la barre, il y avait néanmoins de l’espoir. Et le cinéaste canadien embrasse parfaitement la dimension vertigineuse de l’univers futuriste : décors incroyables, couleurs envoûtantes, direction artistique fabuleuse… le voyage regorge d’images et de scènes fantastiques et sensationnelles. Avec le parti pris de ne pas se plier aux codes du blockbuster contemporain (omniprésence des silences, économie des scènes d’action, rythme en contrepoint des normes actuelles), Blade Runner 2049 prend la forme d’une œuvre peu ordinaire. C’est pour cette raison que la déception est brutale. A cause d’une narration bancale, qui se perd dans les méandres un peu fades d’une enquête faussement complexe, et qui se cache derrière une tripotée de personnages secondaires et sous-intrigues, le film n’arrive pas à s’envoler vers les émotions attendues et vendues. D’où l’impression, au final, d’une aventure moyennement satisfaisante, à la fois somptueuse et un peu stérile.
Votre note
Commentaires
Aucun souvenir du premier film et sur le conseil de mon fils, je suis allé voir cette version. Je ne suis pas du tout fan de ce genre de film, mais je dois dire que je ne me suis pas du tout ennuyé. J'ai particulièrement apprécié, voir admiré la technique utilisée pour la réalisation ainsi que la musique si bien adaptée pour ce film. Quant à l'histoire je l'ai trouvée simple mais super bien interprétée et mise en scène que je conseillerai d'aller voir ce film. (F-19.10.17)… Voir plus
Denis Villeneuve est un drôle de numéro. Cinéaste atypique à la patte reconnaissante entre mille. Il peut exceller (Premier Contact, Incendies, Prisoners) ou se viander (Sicario). La légèreté n'est pas le premier terme qui vient à l'esprit pour définir son style. Lourdeur, lenteur, musique omniprésente. Parfois un charme unique en ressort, mais d'autres fois le courant est trop fort, le style surchargé et saturé et paradoxalement l'histoire d'une légèreté affligeante. Ce Blade Runner là répond parfaitement à cette description. Long, mastodonte, théâtral, maniéré, enrobé d'une bande son pensée pour autistes, l'intrigue écrite tiendrait dans le cou de Ryan Gosling.
Si on est très reposé ou fan de la première heure, c'est possible que cela passe. Sinon passez votre chemin. Croyez-moi.… Voir plus
“Retour vers un futur”
En 2049, l’officier K est un blade runner chargé de retrouver et d’éliminer les anciens modèles de réplicants considérés comme dangereux. Lui-même androïde, il va, lors d’une de ses missions, faire une découverte qui pourrait changer la face du monde et menacer l’humanité.
Donner suite, 35 ans après, au film de Ridley Scott, référence désormais culte dans le genre, était un pari plus que risqué. L’attente a depuis longtemps fait place à l’impatience. Quant à l’armée des adorateurs sur le qui-vive prêts à bondir sur l’opportunisme de tout pilleur de tombeaux, elle n’a cessé de grandir. Le preux Denis Villeneuve relève le défi avec intelligence et respect. Loin de tuer le père, le digne héritier adopte son approche et poursuit l’histoire tout en la magnifiant. Les techniques d’aujourd’hui soulignent la beauté volontairement terne de cet univers dystopique : les arbres sont morts, le soleil voilé par une poussière certainement polluée, les villes en marge sont les décharges des mégalopoles voisines et Las Vegas est redevenue un désert. Les discriminations sociales dominent et l’on quête désespérément de l’amour virtuel. Une meilleure exploitation de la 3D aurait permis une immersion plus grande encore. La musique de Hans Zimmer fait écho aux gammes électroniques de Vangelis à l’époque et participe à l’envoûtement mélancolique de l’ensemble. L’action limitée est posée. La révolution à venir est premièrement intérieure. On cherche à comprendre avant de tirer. Le rythme est lent, mais fluide, et ne lasse guère malgré une durée de près de 3 heures. Quant à l’intrigue, elle cite et se rattache à la première. Sans être révolutionnaires, les questions qu’elle impose sur un monde en déliquescence demeurent très actuelles : qu’adviendra-t-il de l’humain, le jour où l’intelligence artificielle surpassera la sienne au point de le déposséder de son plus grand pouvoir, la procréation ?
8.5/10… Voir plus
Dernière modification il y a 7 ans
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