Documentaire accusant Silvio Berlusconi d'avoir voulu tirer profit du séisme de l'Aquila du 9 avril 2009.

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Interdite du petit écran depuis qu'elle s'est montrée un peu trop critique à l'encontre de Silvio Berlusconi (en 2003), la comique italienne Sabina Guzzanti a alors décidé de revenir sur le grand, et de continuer sa croisade contre son ennemi juré en tournant cette enquête. Dans Draquila, elle accuse, à la manière d'un Michael Moore, Berlusconi d'avoir exploité la tragédie du tremblement de terre de l'Aquila du 9 avril 2009 en lançant un vaste programme de relogement (conçu bien avant le séisme) afin de redorer son image et de pouvoir enrichir aux moyens de fonds publics ceux qui le soutiennent financièrement depuis plusieurs décennies: les barons de la mafia sicilienne, toujours très actifs dans le blanchiment d'argent réinvesti dans la construction.

Contrairement au consternant Videocracy, ce pamphlet, où de nombreux extraits d'interviews sont sortis (pas toujours très honnêtement) de leur contexte, propose une enquête minutieuse sur un sujet grave, ponctuée d'intermèdes souvent drôles et d'interventions de la part de spécialistes avisés.