Père de famille, mari, employé, ami : à presque 40 ans, Martin ne semble s’épanouir dans aucun des rôles de sa vie. Il ne supporte plus son quotidien, n’est plus attiré par sa femme et n’éprouve plus l’envie d’être avec son fils. Sur un coup de tête, il décide de s’évader dans les montagnes le temps d’un week-end. Une randonnée solitaire dans la nature verdoyante de la Norvège, où il va remettre en perspective sa vie et ses envies.

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Un film entier centré sur un homme quasi muet dans la nature norvégienne, qui monologue sur sa morne existence : Natür Therapy a beau ne faire qu’1h20, il interroge, voire inquiète. Il prend pourtant la forme d’une curieuse promenade, assez irrésistible dans sa simplicité parfois absurde. La voix off ininterrompue, qui renferme toute l’intrigue du film, donne à la petite aventure une atmosphère douce et amère, partageant les états d’âme du héros sans trier le très sérieux du très comique. Ce fossé entre le très grand (les décors, impressionnants) et le très intime (le discours intérieur, notamment l’importance de la sexualité) créé une atmosphère particulière, qui emporte le spectateur avec une facilité déconcertante. Quasiment seul à l’écran, en plus d’être co-réalisateur Marte Vold, Ole Giæver apporte en outre une énergie rafraîchissante dans la peau de cet homme ordinaire jusqu’au bout des pieds.