Belle et perdue France, Italie 2015 – 87min.
Critique du film
Belle et perdue
Pulcinella est envoyé par les siens, depuis les profondeurs du Vésuve, dans la Campanie d’aujourd’hui afin d’exaucer les dernières volontés de Tommaso, un simple berger : sauver Sarchiapone, un buffle condamné car jugé inutile. Dans le domaine de Carditello, une résidence des Bourbons en ruine, abandonnée au cœur de la terre des feux dont Tommaso s’occupait, Pulcinella trouve le petit buffle et l’emporte vers le Nord avec lui. Les deux serviteurs, homme et animal, entreprennent un long voyage vers le Nord, à travers les terres de l’Italie…
Dès ses premiers instants, où une caméra subjective se place dans le regard du fameux buffle au cœur de l’intrigue, Belle et perdue s’énonce comme un étrange objet de cinéma, à mi-chemin entre le moderne et le désuet. Sorte de road movie fantasmagorique, parsemé de décors fabuleux et de rencontres métaphoriques, le film de Pietro Marcello est sans nul doute beau, grâce à une mise en scène raffinée, une direction artistique parfois magnifique et des partis pris envoûtants – le récit est encadré par l’étrange voix off du buffle. Mais Belle et perdue porte diablement bien son titre : la route de l’étrange Pulcinella paraît bien longue et sinueuse, et peine à réellement embarquer un spectateur dont la curiosité se transforme bien vite en ennui.
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