Joy Mangano a un ex-mari, un travail, deux enfants, une mère et un père ingérables, et des rêves plein la tête. Depuis son enfance, elle a des idées farfelues pour des inventions inattendues, qu’elle est la première à ne pas prendre au sérieux. Jusqu’au jour où elle décide de tenter sa chance avec une invention qui va devenir un phénomène : le balais Miracle Mop. Alors que personne ne croit en elle, que personne ne l’attend et que rien ne l’y prédestine, elle va devenir une business woman de génie.

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Third time is a charm. Après l’Oscar pas indispensable pour Happiness Therapy et la plongée seventies flamboyante mais bancale d’American Bluff, David O. Russell retrouve Jennifer Lawrence pour un biopic improbable consacré à Joy Mangano, la femme derrière le Miracle Mop. De cette idée pas bien excitante, voire franchement ridicule, le réalisateur tire un film fabuleux, typique success story hollywoodienne qui puise toute sa force dans l’énergie de l’actrice superstar, une nouvelle fois sensationnelle et profondément en phase avec un scénario parfaitement huilé. Du rire aux larmes, du burlesque au grand divertissement populaire, des seconds rôles délicieux (Robert de Niro, Isabelle Rossellini, Virginia Madsen, Edgar Ramirez) aux quelques envolées oniriques, Joy se consomme avec un plaisir total. Libérée de la lourdeur narrative d'American Bluff, au service d'une histoire plus solide que Happiness Therapy, la caméra de David O. Russell, fluide et gracieuse, trouve enfin son équilibre. De là à se dire qu'il signe son meilleur film hollywoodien, il n'y a qu'un petit pas.