32 ans, célibataire et sans situation stable : Adrienne commence à mettre en perspective ses choix. Celui d’avoir quitté Lausanne pour Berlin, de ne pas avoir d’enfants ou de mari. Naît ainsi l’envie de questionner ses amies d’enfance sur leurs vies, leurs regrets ou leurs doutes, et toutes ces choses qui ont forgé leur identité de femmes modernes. Armée d’une caméra, Adrienne va donc écouter ses amies d’adolescence pour tenter de les comprendre : Aline, sa sœur Lydia, Stéphanie, Isabelle, mais aussi elle-même.

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Arriver à un moment de sa vie où la pression sociale semble de plus en plus désagréable, et commencer à très sérieusement comparer ses choix à ceux de notre entourage : c’est parce qu’elle part d’une réaction humaine et universelle que la réalisatrice Adrienne Bovet parviendra à toucher chacun, d’une manière très personnelle et subtile. De quoi conférer à ces portraits croisés de femmes contemporaines une belle force, illustrée par un montage très soigné malgré quelques ratés – d’obscures images arty qui viennent couper les mots des protagonistes, au risque de freiner l’émotion. A la sobriété de la mise en scène, qui filme sans fards les visages, s’ajoute une tendre poésie, parfois musicale parfois abstraite. Avec la conviction, lorsque se révèle le dernier visage, associé à une envoûtante et énigmatique voix off, qu’Adrienne Bovet a un réel talent.