Dans la forêt France, Suède 2016 – 103min.

Critique du film

Dans la forêt

Critique du film: Geoffrey Crété

Après un an sans l’avoir vu, Tom et son grand frère Benjamin retrouvent leur père, séparé de leur mère. Il les invite en Suède, dans une petite cabane isolée au milieu d’une immense forêt qui cache un lac silencieux. Mais cette retraite loin du monde prend vite une tournure inquiétante : le père, de plus en plus instable, semble convaincu que son fils Tom a un don étrange, et une étrange figure terrorise l’enfant dans les bois…

Avec son compère Dominik Moll, Gilles Marchand est un cinéaste discret mais remarquable dans le paysage aride du film de genre français. Réalisateur de Qui a tué Bambi ? et L’Autre Monde, scénariste de Harry, un ami qui vous veut du bien et Lemming (réalisé par Moll), il possède un univers à la croisée des genres, qui flirte avec le surnaturel. Dans la forêt s’y inscrit parfaitement avec ses bois inquiétants, ses silences pesants, son économie de moyens et sa tentative de créer le malaise autour d’une figure paternelle tordue. Hélas, c’est bien une tentative : le résultat est moyennement convaincant, la faute à une mécanique un peu vide et des effets simplets, desservis par une conclusion attendue. Malgré un cadre idéal, un savoir faire indéniable et de belles cartes en main, Dans la forêt déçoit.

13.02.2017

3

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Commentaires

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CineFiliK

il y a 7 ans

“Loup y es-tu ?”

Tom et son grand frère Benjamin s’apprêtent à retrouver en Suède leur père qu’ils n’ont pas vu depuis un an pour cause de divorce. Des vacances qui inquiètent le plus jeune : « J’ai un pressentiment », confie le garçon à sa psychothérapeute.

Qui est ce père étrange, froid, dur, instable, qui ne dort jamais ? Qui est cet homme au visage écrasé qui semble hanter les esprits ? Qui est ce petit Tom, parent proche du Danny Lloyd de Shining, persuadé d’avoir aperçu le diable ? Égarés sur les chemins tortueux des forêts suédoises, belles et inquiétantes, on quête en vain une clairière et des réponses entre l’horreur, le conte et le fantastique. On se rassure un peu en identifiant l’ensemble comme une volonté affectée de confronter peurs enfantines avec le sentiment d’abandon et de solitude adulte.

6.5/10Voir plus


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