John Wick: Chapter 3 - Parabellum Etats-Unis 2019 – 131min.
Critique du film
Un déluge de violences sans fin
John Wick contre le reste du monde. Un troisième volet qui force sur une violence inouïe, un déluge de douilles et de coups de poing. Keanu Reeves se glisse une nouvelle fois dans la peau du tueur à gage. De l’action sanglante et dégoulinante.
Après avoir ôté la vie, et donc transgressé la fameuse règle de l’Hôtel Continental, John Wick est une cible mouvante que les meurtriers, les pires de ce monde, vont traquer comme du gibier pour lui faire la peau et empocher la prime mirobolante. John Wick face au reste du monde : ne serait-ce pas perdu d’avance ? Wick est une légende difficile à abattre…
Des armes, des haches, des couteaux, des motos et même des chevaux. Bref, la totale. John Wick: Chapter 3 - Parabellum ne déroge pas à la règle : le sang et les cadavres se comptent par centaines et les courses-poursuites ne sont pas en reste. Chad Stahelski, ancien cascadeur reconverti en réalisateur, chorégraphie un film où les arts martiaux se mêlent aux armes. Une franchise telle que John Wick a forgé sa légende avec sa multitude de morts, sa force de frappe, ses bastons étendues sur plusieurs minutes où les vitres se brisent sans discontinuer. Au vu des succès des deux premiers films, Stahelski n’allait surtout pas se priver, le réalisateur persiste dans un registre violent, cru et généreux dans l’effort.
Reprendre de plus belle, en misant encore un peu plus sur l’action, éclipsant toutes paroles superflues. Chad Stahelski ne chôme pas, ne triche pas dans le genre qu’il affectionne : l’action pure et dure. Tout est mis en œuvre pour déballer un flot ininterrompu de coups et de violences. Projections d’hémoglobine et tueurs sanguinaires prêts à accrocher la tête de Wick au tableau de chasse, John Wick: Chapter 3 - Parabellum est le vrai « action movie » avec ses plans-séquences et ses morts. Keanu Reeves revêt son plus beau costume noir pour en prendre plein la face. Des coups et des balles, Reeves endosse le rôle sans sourciller.
Aidé par Sofia (Halle Berry) ou encore son ancienne mentor (Anjelica Huston), John Wick, tueur impitoyable, poussé dans ses derniers retranchements, prêt à courber l’échine, mais même titubant, ne s’avoue jamais vaincu. C’est peut-être ça le bon alliage : Keanu Reeves et une mise en scène radicale, une chorégraphie violente qui ne passe pas par quatre chemins. Vous souhaitez de l’action authentique ? John Wick troisième du nom comblera vos attentes. En bref !
Bien que parfaitement mis en scène, l’action toujours plus graduelle, toujours plus inhumaine, John Wick: Chapter 3 - Parabellum aura de quoi refroidir. Ce film est un instrument de mortalité, où les corps s’amassent comme les balles et la poudre à canon. Un récital, une valse de coups de poing et de giclées de sang recouvrant le sol de Manhattan. Une overdose de violence qui s’étire, mais l’effort est à souligner.
Votre note
Commentaires
Trop c'est trop ! Des personnes ont quitté la salle ! Il n'y a que des scènes d'action et lorsque les acteurs ouvrent leurs bouches c'est pour dire des...... Les dialogues stupides de ce film et ceux de Keanu Reeves doivent tenir à peine sur une page A4. C'est absolument affligeant. Et dire que la fin laisse entrevoir un chapitre 4. Je vais mettre une étoile pour la performance de tournage. (F-07.06.19)… Voir plus
“L’Apocalypse de John”
Parce qu’il a enfreint les règles de la Grande Table en tuant dans un lieu sacré – l’Hôtel Continental –, John Wick est excommunié. A 18 heures précises, il sera l’homme à abattre.
Ange noir de l’Apocalypse, John est un Christ plus exterminateur que rédempteur. Ressuscité des morts, le corps sillonné de stigmates, une croix peu orthodoxe dans le poing, il prêche la paix en préparant la guerre – parabellum. Ses nouvelles armes de destruction massive dans cet épisode troisième du nom ? Un livre, les sabots d’un cheval et des chiens enragés. Si les combats débutent le plus souvent à mains nues, c’est pour mieux s’achever par une balle dans la nuque ou entre les deux yeux. De quoi poursuivre la longue descente du personnage dans les cercles de l’Enfer, une bibliothèque, des écuries ou le désert marocain.
Le scénario programmé de cet intermezzo tient sur deux lignes. Quant à Keanu Reeves, ses gestes ralentis – dixit ses ennemis – alourdissent l’ensemble. Catharsis des violences mues par la vengeance – un chiot assassiné et une voiture volée comme déclencheurs –, la série n’a d’autre valeur que de servir d’exutoire à un public amateur et averti. Mission accomplie en transformant notamment l’Hiver de Vivaldi en Requiem pour un massacre. Dans l’Evangile selon saint John, l’art ne peut être que douleur, et la vie, une souffrance.
6/10… Voir plus
Dernière modification il y a 5 ans
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