Désobéissance Irlande, Royaume-Uni, Etats-Unis 2017 – 114min.
Critique du film
Un amour passionnel
Une jeune femme juive-orthodoxe, retourne chez elle après la mort de son père. Mais sa réapparition provoque quelques tensions au sein de la communauté lorsqu'elle avoue à sa meilleure amie les sentiments qu'elle éprouve à son égard...
Sébastian Lelio n'est pas encore connu du grand public, pourtant il s'est fait remarquer il y a déjà neuf ans à Cannes avec son premier film Navidad avant de connaître une consécration majeure l'année dernière grâce à Une femme fantastique. Son drame chilien, lauréat du meilleur scénario à la Berlinale et de l'Oscar du meilleur film étranger, lui a ainsi ouvert les portes d'Hollywood.
Un an après sa consécration mondiale en ressort donc Désobéissance, son premier film anglophone. Porté par le sublime duo de Rachel - Weisz et McAdams, le long-métrage a des airs de Call Me by Your Name de par son histoire d'amour lesbien impossible. Cependant, à l'apaisement estival et à la chaleur de l'Italie se substituent les rues ternes de l'Angleterre et une grisaille déprimante. Ici, le charme de l'amour laisse place à une réalité bien plus difficile à affronter. Les codes de la religion des personnages principaux sont le point de départ même de leur amour interdit et formeront bien des conséquences du récit. Ils ne viendront cependant jamais alourdir cette délicate histoire réalisée avec une finesse et une sensibilité providentielles de Sebastian Lelio.
Alors, certes Désobéissance ne fait jamais preuve d'une grande originalité scénaristique et balaye rapidement certaines étapes pour avancer. Cependant, le réalisateur chilien (également co-scénariste) n'a pas d'autres prétentions que de raconter une histoire passionnelle dure mais inévitable dans son film, ce qu'il fait admirablement.
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