Parasite Corée du Sud 2019 – 132min.
Critique du film
Bong Joon-ho, amer et virtuose
Deux ans après sa production Netflix Okja, le réalisateur Bong Joon-ho retourne en Corée du Sud, et en très grande forme, avec son nouveau long-métrage : Parasite.
Parasite, gare à celui qui s’attendait à une nouvelle fable avec ses créatures étranges, il risquerait d’être déçu. Pourtant Parasite réserve du monstrueux et de l’étrange, mais c’est bien des êtres humains dont il est question ici.
Le long-métrage de Bong Joon-ho aura des airs de parabole sociale ; un père, une mère et leurs deux enfants se partagent un sous-sol lugubre avec des cafards et tentent de survivre. Alors qu’il est offert au fils la possibilité d’enseigner l’anglais à la fille d’une riche famille, le jeune garçon saisit sa chance, et tentera d’en faire profiter son entourage.
Avec une infinie malice, l’homme réussit à décrocher pour sa sœur un emploi d’art-thérapeute et après quelques magouilles en bonne et due forme, il obtient aussi un boulot de chauffeur pour son père et une place de femme de ménage pour sa mère. La machinerie est en place, doucement s’installe un phénomène étrange, une famille en chasse une autre ; l’une extirpant l’autre de sa propre maison, de sa propre vie.
On ne pourra que s’émerveiller de voir la magie avec laquelle Bong Joon-ho nous sert deux heures d’une surprise incroyable et la maestria avec laquelle il jongle entre suspens et divertissement, tout en y injectant d’innombrables niveaux de lecture. Un équilibre parfait, tous les acteurs, et même les vétérans de Bong Joon-ho dont Song Kang Ho, Choi Wook Shik ou Lee Jung Eun, sont prodigieux. Une caméra aussi de première classe avec Hong Kyung Pyo, lui qui jongle en maître entre les visuels luxueux de la propriété et l'insalubrité du trou familial souterrain.
Chaque fois que vous vous surprenez à prévoir l’intrigue de Parasite, Bong Joon-ho frappe à nouveau et sort de son chapeau un scénario magistral ; un équilibre impeccable entre les thématiques sociales inhérentes au long-métrage et la force de son thriller. C’est bien simple, cette année, aucun film en sélection officielle n’a encore été aussi bien ficelé que cette satire complexe et virtuose.
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Commentaires
film jubilatoire odieux jouissif cynique et retournement de situation complètement imprévisible il y a un côté chabrolien dans ce film qui fait penser à la cérémonie lutte des classes ou on peut croire que c'est la revanche des pauvres sur les riches jusqu'à ce qu'un grain de sable vienne enrayer la mécanique bravo aux acteurs tous très drôles… Voir plus
Alors que j'espérais être subjugué, j'ai été désorienté et confus. L'intrigue est superbe qui permet à une famille pauvre de se substituer à une famille riche. Mais très vite j'ai perdu le sens de la narration, je n'ai plus reconnu qui est qui, et surtout je n'ai rien compris à toute la partie finale dans laquelle la maison est inondée et les acteurs jouent à moitié immergé. Ce film n'a pas été le chef-d'oeuvre que la critique annonce… Voir plus
Voici un film qui met face a face deux mondes: celui de la societe parvenue coréenne et les laissers pour compte que ce mirage attire. Première heure agréable, bon jeu des acteurs .Puis le film s'essouffle et n'en arrête pas de finir. Seule trouvaille très pertinente, celle de l'odeur de la pauvreté qui trahit inéluctablement ceux qui en sont issus. Par contre, la famille de parvenus semble bien naive. Fin sanguignolante sans grand intérêt.… Voir plus
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