Kaamelott - Premier Volet France 2020 – 120min.
Critique du film
Un premier volet légèrement ronflant
Avec OSS 117 : Alerte rouge en Afrique noire de Nicolas Bedos, l’arrivée de Kaamelott sur grand écran est peut-être l’une des plus grosses attentes dans le paysage du cinéma français en 2021. Alors l’enthousiasme sera-t-il à la hauteur du métrage? Réponse.
10 ans après les événements de la série diffusée sur M6, le tyrannique Lancelot-du-Lac et ses mercenaires saxons font régner la terreur sur le royaume de Logres. Les Dieux, insultés par cette cruelle dictature, provoquent le retour d’Arthur Pendragon et le réveil de la résistance. Arthur part désormais en croisade et tentera de réunir les rebelles pour régner à nouveau sur Kaamelott et restaurer la paix sur l’île de Bretagne.
Après une sortie décalée en raison de la crise du coronavirus, le premier volet des 3 annoncés sort enfin dans les salles. Fort d’un engouement populaire impressionnant - 60’000 billets vendus 24 heures après l’ouverture de la billetterie, un record pour un film français -, le «bébé» d’Alexandre Astier profite d’une grande visibilité et ses acteurs en profitent pour en remettre une bonne couche dans la presse française. L’acteur Jean-Christophe Hembert, le valeureux Karadoc, n’hésite pas à parler d’un film «qui va devenir un classique», rien que ça. Bien entendu, Karadoc manie plutôt bien l’humour. Et il est vrai que la bande formée autour d’Astier amuse la galerie à travers plusieurs séquences bien senties. Le succès de la série retrouve ses pistons (Perceval, Karadoc, Merlin, Leodogan, Guenièvre…), comme ces invités conviés à la petite sauterie: Sting débarque, sans pousser la chansonnette ou l’intervention sympathique de Guillaume Gallienne. Mais la palme revient tout spécialement à Alain Chabat et Géraldine Nakache qui réussissent leur entrée.
Cette brochette d’invités parvient à masquer les quelques faiblesses du film. Les répliques ou les nombreuses références aux saisons passées ne peuvent colmater les errances d’un scénario qui peine dans la transition, entre fulgurances et séquences inutiles péniblement imbriquées. Le problème réside avant tout dans son découpage et son montage frisant (parfois) le désastre. La pellicule étalée sur 2 (longues) heures ne trouve pas le même écho télévisuel. Si Alexandre Astier réussissait à s’approprier pleinement le format sériel, sur la longueur d’un film, la besogne est quelque peu différente; nous avons cette sensation que le métrage manque de fluidité et perd cruellement en intensité en reliant les bouts disparates pour amorcer un baroud d’honneur sur la fin et recoller les morceaux, quitte à bâcler le bouquet final. Heureusement que le film peut compter sur ses saillies comiques et sa rythmique de dialogues hilarants. Ou encore cette galerie de personnages déglingués. Mais «Kaamelott», premier de sa descendance cinématographique, demeure inégal et ronflant en comparaison à son ancêtre de la petite lucarne.
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Commentaires
Le film est une série de tentatives de sketchs comme ceux du sitcom, qui malheureusement ne tiennent pas la hauteur de ce dernier. La trame narrative est plutôt statique, manquant de dénouement; on est dans la espectative de ce dernier. A.Astier a fait un excellent travail sur le sitcom. C'est dommage qu'il n'ai pas laissé la place à un réalisateur de grandes productions pour le film.… Voir plus
“La foire du trône”
En 484 après J.-C., Alzagar, chasseur avide de primes, met la main sur Arthur, roi déchu en exil et réfugié incognito à Rome. Certain de pouvoir toucher le gros lot, le gredin part livrer ce butin de premier choix à son ennemi Lancelot, qui règne désormais sur Kaamelott.
« Chevaliers de la table ronde, goûtons voir si le film est bon. » Mais, permettez-moi en premier lieu de me confesser. Face à la série culte, je ne suis qu’un lad, même pas un écuyer digne de l’adoubement. De quoi sans doute altérer mon jugement qui ne repose que sur ce que j’ai pu saisir à mon humble niveau de ce retour du roi. Dans mon souvenir, il y avait une pastille télévisuelle vitaminée à l’absurde et pleine d’esprit. Avec bonheur, l’humour décalé imprègne quelques séquences, portées par les fidèles Perceval et Karadoc. Mésentente, bonne bouffe et jeux tordus sont au rendez-vous. Les bouffons de service sont néanmoins supplantés avec élégance par Guillaume Gallienne et Alain Chabat, le temps d’un petit tour et puis s’en vont. Hélas, dilué sur deux heures, cette dérision à la Monty Python perd en saveur, noyée dans des scènes guerrières, mélancoliques ou romantiques d’un niveau moindre. Poussé par l’envie de n’oublier personne, le chef d’orchestre Alexandre Astier cumule territoires, peuplades et personnages dans un montage rapide qui abuse du champ-contrechamp. Influencé peut-être par l’épique Game of thrones, il nous offre une foire du trône plus proche d’un énième volet des Visiteurs. Tiens, voilà Christian Clavier. Dans cette folie des grandeurs, les experts s’y retrouveront peut-être, mais pas sûr qu’ils y découvriront le Graal recherché.
(5.5/10)… Voir plus
Dernière modification il y a 3 ans
Très belle réussite que ce premier volet. Le film a de la peine à prendre durant les 15 premières minutes car trop "sérieux". Mais dès que l'on retrouve les acteurs de la série, alors c'est un délice.
Dans la série, les dialogues sont rendus très percutants grâce aux séquences courtes et rapides. Il fallait réussir dans ce long métrage à garder le spectateur en haleine sur des plans longs ou forcément la verve d'Astier pouvait se perdre. Passage réussi, bravo Monsieur Astier. J'ai adoré ce film et j'attends avec impatience les deux autres volets. (F-23.07.21)… Voir plus
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