David Lynch: The Art Life Danemark, Etats-Unis 2016 – 88min.
Critique du film
David Lynch: The Art Life
Un portrait inédit de l’un des cinéastes les plus énigmatiques de sa génération. De son enfance idyllique dans une petite ville d’Amérique aux rues sombres de Philadelphie, David Lynch nous entraîne dans un voyage intime rythmé par le récit hypnotique qu’il fait de ses jeunes années. En associant les oeuvres plastiques et musicales de David Lynch à ses expériences marquantes, le film lève le voile sur les zones inexplorées d’un univers de création totale.
Une surprise d’abord : celle de voir David Lynch se livrer de manière si simple, si claire. Venant du cinéaste mystérieux et obscur de Mulholland Drive, Sailor et Lula, Lost Highway ou encore Elephant Man, c’est une curiosité, notamment parce qu’il s’est éloigné des projecteurs pour plus ou moins prendre sa retraite du cinéma (il a depuis accepté de revenir pour la saison 3 de Twin Peaks, actuellement diffusée). Sa maison, sa fille, son enfance, une partie de son jardin secrets sont ainsi offerts aux yeux du spectateur, ou plutôt du fan. Car c’est bien aux admirateurs du réalisateur que s’adresse le documentaire de Jon Nguyen, Rick Barnes et Olivia Neergaard-Holm. Seul le fan verra dans ce film l’opportunité d’enquêter sur le mystère Lynch, et évidemment s’y perdre à nouveau puisqu’il ne sera pas résolu. Les autres pourront trouver la chose un peu plate, voire même ennuyeuse.
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Commentaires
Il y a peut-être un problème de timing concernant ce documentaire. Les fans de Lynch sont plongés dans la saison 3 de Twin Peaks, déroutante, étrange, mystérieuse, et cherchent des réponses à des questions qui s'additionnent, d'épisode en épisode. On cherche dans les bonus du film Twin Peaks, dans le livre de Mark Frost, et on attend de ce film l'un ou l'autre éclaircissement relatif à son oeuvre. Mais Davis Lynch n'est pas d'humeur à parler d'art. On voit ses oeuvres, ce qui est plaisant, mais il y a eu d'autres vecteurs de par le passé pour accéder à ses oeuvres picturales. Il évoque sa vie (jeunesse, adolescence et jeune adulte). Avec pudeur, bien sûr. Mais il en a déjà dit bien plus à travers des interviews. Ceux qui ne s'intéressent pas à ce réalisateur improbable s'endormiront, ou quitteront la salle. Ceux qui sont passionnés écouteront à l'instar d'un universitaire dans un cours magistral. Mais pas vraiment de nouveauté sur cet artiste insaisissable, dont on espère encore de belles productions cinématographiques après les 18 épisodes de la série la plus folle de l'histoire télévisuelle.
Hélas, un documentaire dispensable, qui s'arrête à Eraserhead. Au commencement de la reconnaissance du génie de cet homme, donc...… Voir plus
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